Le financement pour les écoles francophones dans la capitale nationale demeure insuffisant. C’est ce qu’ont soutenu la cheffe du Nouveau Parti démocratique (NPD), Marit Stiles, et la députée d’Ottawa-Ouest, Chandra Pasma, lors d’un point de presse à Ottawa, vendredi.
Chantallya Louis, IJL - Réseau.Presse - Le Droit
Malgré l’engagement de deux nouvelles écoles francophones dans la grande ville d’Ottawa par le gouvernement Ford, le besoin d’un nouvel établissement secondaire dans le centre-ville demeure impératif, selon le NPD.
«La région d’Ottawa est une priorité pour nous», a lancé la cheffe Marit Stiles.
Le 25 septembre dernier, le député fédéral d’Ottawa-Centre, Yasir Naqvi, avait annoncé la signature d’une lettre d’intention pour l’obtention d’une parcelle de terrain sur les plaines LeBreton pour une école secondaire de 713 places. Toutefois, le financement provincial se fait toujours attendre pour la construction de l’immeuble.
«Le gouvernement [provincial] a coupé beaucoup dans leur financement et maintenant les conseils scolaires sont dans la position de devoir décider où ils vont couper», explique Chandra Pasma, aussi porte-parole de l’opposition en matière d’éducation.
Cette dernière fait référence au Conseil scolaire du district d’Ottawa-Carleton (OCDSB) qui avait annoncé, au début du mois d’avril dernier, une révision de ses programmes d’immersion précoce dans les écoles élémentaires afin d’économiser près d’une vingtaine de millions de dollars.
Selon Chandra Pasma, le manque de financement se fait ressentir surtout dans l’école élémentaire publique Louise-Arbour au centre-ville, qui fait face à une surpopulation depuis 2017.
«Mais nous avons besoin aussi d’une école secondaire francophone [dans ce même secteur].»
— Chandra Pasma, députée d’Ottawa-Ouest
Selon les néo-démocrates, ce manque de financement entraîne un manque de ressources et d’enseignants qualifiés mais également d’infrastructures adéquates.
En juin dernier, une étude de l’Université de Toronto révélait qu’environ un tiers des 5300 tests effectués dans les écoles de l’OCDSB présentait un niveau élevé de plomb dans l’eau.
«Nous avons des bâtiments qui ont besoin de réparations, réitère Chandra Pasma, en entrevue avec Le Droit. Donc, il faut investir dans les bâtiments pour avoir des écoles saines et sécuritaires».
Pour Marit Stiles et sa collègue, il faut sans aucun doute accélérer le processus de formation des nouveaux enseignants et mettre en œuvre les recommandations du groupe de travail sur l’éducation en français.
«Nous avons 40000 personnes qui sont qualifiées, mais qui ne travaillent pas dans le système d’éducation», soutient Chandra Pasma.
Alors que l’Assemblée législative provinciale reprend les travaux parlementaires lundi, Marit Stiles assure vouloir mettre la pression auprès du gouvernement Ford pour la construction de logements abordables et contrer la pénurie de médecins de famille dans le système de santé.
«Après six ans au pouvoir, les conservateurs de Ford sont déconnectés et franchement à court d’idées. Les néo-démocrates, nous sommes là pour nous battre pour vous et pour votre famille sur les sujets qui, nous le savons, comptent le plus pour vous», a insisté Mme Stiles.
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(Photo : Chantallya Louis/ Le Droit)