ON A LE CHOIX - L’Association canadienne française de l’Ontario Stormont Dundas et Glengarry (ACFO SDG) et le Centre Charles-Émile-Claude (CCÉC) de Cornwall ont annoncé une nouvelle ère de collaboration et de renforcement communautaire. Les deux organismes visent ainsi à optimiser l’offre de services pour les francophones de la région.
Delphine Petitjean – IJL-Réseau.Presse-On a le choix
Planifications régionales
Cette collaboration renforcée est le résultat d’un processus de restructuration amorcé il y a un an dans le cadre des planifications stratégiques régionales de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO).
« L’AFO avait organisé un projet pilote dans trois régions différentes en Ontario et dans ces régions-là, on devait faire une table de concertation. Donc, on a sollicité à peu près 42 organismes francophones pour participer à une étude des ressources et de tout ce qui se passait dans notre région du côté francophone. À partir de là, est né un plan stratégique et de ce plan stratégique-là, il y avait un objectif qui était d’évaluer la possibilité de fusion ou de mutualisation des services pour augmenter l’efficacité ou l’efficience de tous les francophones qui travaillent ensemble. », explique Jasmine Bernier, la présidente de l’ACFO SDG.
Organismes sans but lucratif à risque
« Il y a une étude qui est sortie qui mentionne que les organismes sans but lucratif sont à risque de plus en plus. On parle d’ici 2030 de 66 % des organismes sans but lucratif qui fermeraient leurs portes par manque de ressources. Donc, c’était déjà à l’ordre du jour en 2023-2024, on parlait de comment trouver un moyen pour une économie de ressources humaines et matérielles. Depuis 2020, on travaille très près avec le CCÉC. Donc, ça devenait une évidence de travailler ensemble pour cette économie-là. », précise Céline Baillargeon-Tardif, la directrice générale du CCÉC et directrice générale par intérim de l’ACFO SDG.
Un lieu partagé
Le Centre Charles-Émile-Claude est un organisme dédié aux aînés, alors que l’ACFO SDG s’adresse à toutes les tranches de la population. Toutefois, les deux associations se partagent déjà le même bâtiment.
« On a plusieurs services. D’abord, la cuisine qu’on peut offrir aux gens. Durant la semaine, on peut faire jusqu’à 150 repas. Un autre service, c’est de faire sortir les gens et les faire venir au centre avec toutes nos activités. », explique Anita Landriault, la présidente du CCÉC. « Physiquement et intellectuellement, les gens sont actifs, c’est ça nos services, c’est ça que les gens aiment. Et avec l’ACFO, on travaille ensemble. », poursuit-elle.
Jasmine Bernier illustre cette proximité déjà existante entre les deux organisations. « Vu qu’il y a beaucoup de gens qui viennent faire des activités (au CCÉC), ils apportent des choses pour la friperie (de l’ACFO). Il y a toute cette synergie-là qui se passe de façon naturelle. Et ce partenariat inclut aussi une école secondaire, La Citadelle. Donc, c’est vraiment intéressant parce que c’est l’ensemble de la communauté qui tranquillement se rassemble. », souligne-t-elle.
« On veut faire partie de la solution »
Jasmine Bernier se réjouit du taux de participation aux tables de concertation francophones de la région. « Tout le monde, à tous les niveaux, on veut être là. On veut contribuer, on veut participer. On veut faire partie de la solution. Tous les gens au niveau de la francophonie ont leur place à cette table-là. », précise la présidente de l’ACFO SDG.
Le partenariat renforcé entre le CCÉC et l’ACFO SDG constitue donc une première étape de restructuration et d’optimisation des ressources pour les organismes francophones locaux. Les modalités exactes de cette nouvelle ère de collaboration ne sont toutefois pas encore définies.
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( Photo : Raphaël Machiels / On a le choix )